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Écluse de Aubas

Catégorie : Site historique

  • Adresse : 18 Le Port, 24290 Aubas
  • Quartier :
  • Téléphone : Aucun téléphone ajouté
  • Site internet :
  • Service Écluse de Aubas à domicile : non renseigné
  • Service Écluse de Aubas ouvert dimanche : non renseigné

Liste des commentaires Écluse de Aubas :

- Les écluses les mieux conservées de la Vézère car c'est le seul site à avoir conservé son barrage de dérivation de type à débordement (barrage seuil). Le moulin à eau du côté opposé a été remplacé par une mini-hydraulique moderne. La maçonnerie de l’écluse a été transformée en échelle à poissons pour permettre la migration des poissons autour du barrage. L'écluse n'est pas accessible depuis le village d'Aubas, il y a une route gravillonnée depuis la D704. J'ai préparé le mémoire suivant pour mettre en contexte les écluses d'Aubas, Montignac, Losse, Thonac et Saint-Léon. En 1604, il fut suggéré à Henri IV d'élargir le lit de la Vézère pour y faire passer des trains de bois. En 1606, il fut décidé de canaliser à la place de la Vézère. Les communes de Sarlat et Brive ont apporté une somme de 150 000 francs. L'idée était de canaliser la rivière entre Allassac et la Dordogne pour la rendre navigable au moins six mois par an. En 1669, l’ingénieur de Louis XIV Ferry, dresse son «Recueil de cartes, plans et profils d’ouvrages réalisés pour la navigation des différents fleuves de Guyenne». Le plan général de la Vézère montre 6 écluses en pierre à Terrasson, Aubas, Montignac, Thonac, Saint-Léon et une structure en bois à Limeuil. Mais l'argent a en quelque sorte disparu sans produire grand-chose à montrer. Dans les années 1786-1788, l'inspecteur général des Ponts-et-Chaussées, reprend le projet. Grand ingénieur, Brémontier envisage la possibilité de pousser la navigation jusqu'à Tulle (remontée de la Corrèze) par la construction d'un total de 24 écluses et de canaux de dérivation. En 1791, la société Gitlard et Cie demanda au Conseil général de la Dordogne l'autorisation de rétablir la navigation sur la Vézère en lui accordant des droits de péage. De telles améliorations ont été projetées que la reconstruction de la route (romaine) Lyon-Bordeaux (1789) s'est arrêtée à Terrasson. Mais 1789 fut aussi l'année de la révolution, les travaux publics s'arrêtèrent et l'argent disparut. Les travaux de canalisation reprennent sous le nom de «Canal du Duc de Bordeaux», en hommage au petit-fils du roi restauré, Henri d'Artois. L'ingénieur en chef Conrad (de Ponts-et-Chaussées), a élaboré de nouveaux plans basés sur des écluses de 4, 55 m * 25 m équipées de portes cintrées, permettant le passage de navires de 35 tonnes. Les plans évoluent et 6 écluses de 5 m * 30 m, permettant des navires de 50 tonnes, sont construites entre 1826 et 1828 (à Aubas, Montignac, Losse, Thonac, Saint-Léon, la Grambaudie). Mais la Compagnie des canaux de la Vézère (ou la société Mévil) a donné la concession de construire et d'exploiter «à perpétuité» le canal, volontairement fondé en 1825, liquidé en 1830. D'une certaine manière, vous l'aurez deviné, l'argent avait disparu… Les travaux se poursuivent, des portes d'écluse sont installées en 1842. L'écluse d'Aubas est ouverte à la navigation en 1843, année même de l'ouverture du canal de Lalinde sur la Dordogne. Le développement du chemin de fer, et son utilité avérée, ont informé à l'abandon du projet. Bien que les navires aient continué à utiliser le fleuve, les travaux encore inachevés ont été remis à l'État en 1897. Le «Guide officiel de la navigation intérieure» de 1891 (ministère des Travaux publics), précise que la navigabilité de la Vézère s’étend, pour les navires de faible tonnage, de Terrasson à Limeuil, sur une longueur de 65 kilomètres. Mais: «La navigation est parfois fort difficile à cause des nombreux rapides ou la profondeur d’eau est très faible  ; le mouvement est d’ailleurs peu important et à peu près nul en été. » Sur la carte des voies navigables de France dans les manuels de géographie des années 1930, une ligne bleue ourlait le cours de la Vézère jusqu'à Terrasson, où une ancre indiquait que la ville était le dernier port sur le fleuve. Malgré la déclassification officielle de la Vézère comme voie navigable le 28 décembre 1926.

 

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